Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez, trois militantes féministes kurdes, ont été assassinées en plein Paris il y a 8 ans. 8 années et autant d’impunité, le meurtrier de ces trois femmes étant décédé et les commanditaires toujours libres.
8 ans. La justice française a tant différé le procès de l’assassin qu’il est décédé en 2016. Il se savait condamné. Une nouvelle plainte, déposée en 2018, devait permettre grâce aux éléments rassemblés par les militant.e.s kurdes de faire toute la lumière sur les commanditaires. Le procès n’a toujours pas eu lieu. 8 ans sans justice, c’est beaucoup trop long.
La France a une responsabilité historique : peut-on impunément tuer des féministes à Paris, parce qu’elles sont kurdes ? Qu’est-ce qui a permis aux commanditaires et à l’assassin d’échapper à la justice déjà 8 années ? La justice française doit permettre à ce procès de se tenir sans délai supplémentaire, pour que la vérité éclate enfin.
Femmes solidaires, association féministe, laïque et d’éducation populaire était déjà en lien avec les militantes kurdes avant ce meurtre et nous avions dénoncé avec force la violence de ce crime. Aucune femme n’est libre tant que toutes ne le sont pas. Nous assurons, comme toujours, les féministes kurdes de notre pleine solidarité et de notre soutien dans leur lutte pour les droits des femmes et partageons leur combat pour que justice soit enfin faite.