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Femmes migrantes : la double peine Stop aux violences et aux discriminations contre les femmes migrantes !

Femmes migrantes : la double peine
Stop aux violences et aux discriminations contre les femmes migrantes !

Depuis 2015, l’Europe et la France doivent faire face à la détresse des populations qui fuient la guerre et la misère dans une crise migratoire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Paradoxalement, elles sont mal accueillies. Jamais leurs mouvements n’ont été si entravés. À Calais, mais aussi lors de nos accompagnements à leurs côtés, nous avons constaté que les femmes migrantes souffrent particulièrement de cette hostilité des Etats et des sociétés : les discriminations et les violences physiques, psychologiques et sexuelles se cumulent contre elles et leurs voix sont rarement audibles.

De quoi sont coupables ces femmes ? D’avoir fui la guerre ou la misère, les violences ou les périls, traversant des milliers de kilomètres avec leurs enfants pendant plusieurs années ? De chercher à construire une vie pour elles ailleurs que là où elles sont nées ? Lorsqu’elles ne peuvent voyager légalement, les rackets des passeurs et les viols se multiplient. Elles sont au croisement des violences du patriarcat, du capitalisme et des populismes, notamment européens.

Quand enfin elles arrivent, on remet leur liberté en cause en leur refusant un statut
autonome dans leurs demandes de papiers. En effet, lorsque les titres de séjour arrivent à leur terme, la possibilité de les faire renouveler dépend de la vie conjugale de ces femmes – même si leur conjoint est violent. Certaines sont victimes des accords bilatéraux de la France avec leur pays d’origine où elles demeurent notamment mineures à vie. Même l’accès à l’emploi, à un logement décent sont difficiles. Travailleuses pauvres et précaires, leurs droits sont facilement bafoués dans l’indifférence générale.

Depuis sa fondation, il y a plus de soixante-dix ans, Femmes solidaires, ONG bénéficiant d’un statut consultatif auprès des Nations unies, est du côté de toutes les femmes. Nul doute que l’extrême droite française tentera une fois encore d’opposer les femmes entre elles – des pauvres à d’autres pauvres, de celles qui travaillent à celles qui ne le peuvent, de celles qui ont un logement, des papiers à celles qui n’en ont pas. Nous refusons ce discours, ces divisions, fermement, fondamentalement.
Stop aux violences et aux discriminations faites aux femmes !

Contact : 01 40 01 90 90 Paris, lundi 21 novembre 2016

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