Communiqué de presse
La double journée, les discriminations pour les femmes
et mères de famille !
« Ca suffit ! Mobilisons-nous»
Les inégalités entre les femmes et les hommes sur le marché du travail et dans la famille ont des conséquences importantes sur la vie économique des femmes au moment de leur retraite. La loi Fillon accentue l’inégalité pour les femmes retraitées. Elle occasionne une perte de 25 % des revenues dès les années 2020/2025 sur les retraites des femmes. Déjà la durée d’assurance requise est passée de 37,5 à 40 ans et la base de calcul de la pension des 10 à 25 meilleures années. Cette réforme accroît l’impact dramatiquement du travail à temps partiel sur les retraites en étant moins rémunérées.
Les femmes salariées et mères sont sanctionnées par Xavier Darcos, ministre du travail, qui remet en cause la majoration d’assurance vieillesse pour enfants, dans le calcul des annuités nécessaires à une retraite à taux plein. Cette majoration peut aller jusqu’à deux ans par enfant. Cette attaque réprime encore les femmes ! Oui, qu’on se le dise, nous sommes pour la majoration pour enfant pour les pères, mais certainement pas au détriment des femmes. Nous voulons une réelle égalité entre les femmes et les hommes, qui aillent dans le sens du progrès social !
Le travail des femmes est remis en cause, la féminisation de la pauvreté augmente. Ces majorations sont des acquis répondant au manque à gagner que les femmes subissent pendant leur carrière professionnelle.
Certains conçoivent cette majoration pour enfant comme un avantage, mais les femmes consacrent quotidiennement deux fois plus de temps que les hommes aux tâches domestiques (Insee). Les écarts de salaires sont de 27 % entre eux et parmi les plus diplômées l’écart est de 32 % entre les hommes et les femmes titulaires d’un deuxième ou troisième cycle (rapport Grésy, juillet 2009). Les deux tiers des salariés à bas salaires sont des femmes et se sont encore les femmes qui prennent du temps pour élever les enfants jusqu’à 3 ans voire 8 ans. Sur 3 ou 8 ans cela fait respectivement 12 ou 32 trimestres de cotisations en moins sur la carrière de la femme qui a été ramené à 8 (soit deux ans par enfant). Nous sommes loin du compte.
Pourtant, tout en participant au bien être de l’enfant, les modes d’accueil des jeunes enfants permet aux femmes d’exercer une activité professionnelle -déprimant-, l’école maternelle est remise en question, le nombre de crèches est en diminution, ainsi que la proportion des professionnels qualifiés (éducateurs de jeunes enfants, puéricultrices et auxiliaires de puériculture) est envisagée par le gouvernement.
Le travail des femmes est remis en cause, la féminisation de la pauvreté augmente.
La retraite des femmes est rongée par une remise en cause des bonifications pour les travailleuses, mères de famille. Ces majorations sont des acquis répondant au manque à gagner que les femmes subissent pendant leur carrière professionnelle.
Nous exigeons :
le rejet de cette mesure
une réelle égalité salariale et professionnelle
la suppression du temps partiel imposé aux femmes
le maintien au droit à la scolarisation des enfants à l’école maternelle à partir de 2 ans
le développement des crèches publiques ouvertes à tous les parents salariées ou en recherche d’emploi
le respect de la loi de 1987 pour l’embauche de travailleurs et travailleuses handicapé-e-s
le salaire minimum à 1 500 € et l’augmentation des salaires
une revalorisation des retraites permettant de vivre dignement
« J’ai travaillé toute ma vie à l’usine à la chaîne avec un salaire au SMIC. A la retraite, ayant toujours mon fils à charge, j’ai vu arriver l’huissier car je ne pouvais plus m’acquitter de mon loyer. C’est honteux ! Retraite décente ! »
Jacqueline, 60 ans. Extraits du livre « j’écris, j’agis, je fais reculer la féminisation de la pauvreté »
Contact : Catherine Eudeline 01.40.01.90.90