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Nos droits, sans compromis

2020 marque le 25e anniversaire de la Conférence mondiale des femmes, à Pekin, et de la plateforme qui en est issue. Femmes solidaires avait envoyé une délégation de femmes du mouvement pour participer à cette rencontre internationale qui avait aboutit sur un texte majeur pour les droits des femmes à travers la planète. Il faut bien rappeler là le sens de l’action de l’ONU, et de notre participation à ses travaux : créer une norme internationale de reconnaissance des droits fondamentaux qui protège toutes les femmes et toutes les filles, où qu’elles naissent et indépendamment du contexte politiques, sociale, économique ou culturel qu’elles rencontrent.

Cette lecture universaliste des droits des femmes, associée pleinement à la lutte pour l’égalité entre toutes les femmes, est aujourd’hui mise en péril aussi bien au sein des Nations unies qu’en France, jusque dans nos territoires. Nous refusons les assignations sociales, culturelles ou religieuses. Nos identités sont complexes, mouvantes, et nous ne leur devons ni loyauté ni soumission. Toutes les femmes naissent et demeurent libres et égales en droit. Notre combat est de faire respecter ces droits.

En ce 8 mars, Femmes solidaires tient à rappeler une vérité fondamentale : les droits fondamentaux des femmes et des filles sont inaliénables. Toutes les femmes et les filles ont le droit à l’éducation, la santé, un logement digne, un travail décent, à pouvoir se déplacer, sortir quand bon leur semble, à ne subir aucune violence, sous aucun prétexte, à s’investir en politique et à être élue, à décider de sa contraception et d’avoir ou non des enfants, dans les conditions de son choix.

Aucune femme ne doit être tuée, violentée, prostituée. 25 ans après la Plateforme de Pékin, Femmes solidaires exige la reconnaissance de la prostitution comme une violence qui impacte de manière disproportionnée les femmes, et particulièrement celles en situation vulnérable. Pour rappel, 85% des personnes prostituées en France sont des femmes. 93% sont étrangères. La lutte contre les violences sexistes et racistes, contre la culture du viol et le patriarcat qui essaie de rendre acceptable l’exploitation des femmes du moment qu’elle engendre une transaction financière est au cœur de notre action féministe.

Nous ne sommes pas dupes du mensonge sous-entendu par le discours qui  appelle la prostitution une liberté : ce sont toujours les mêmes qui paient le prix fort de la liberté des autres. Aucune femme n’est libre tant que toutes les femmes ne sont pas libres.

Pour ce 8 mars, pas de vœu mais une volonté politique d’action : agissons pour que les droits des femmes soient reconnus et respectés, dans nos territoires comme dans les instances nationales et internationales.

 

Femmes solidaires

Paris, mercredi 03 mars 2020

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