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Obama au Caire : une gifle aux femmes qui se battent contre le voile islamique.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dans son discours prononcé à l’Université du Caire dans le but de réconcilier les Etats-Unis avec le monde arabo musulman, à trois reprises le président américain a pris la défense du voile islamique qui selon lui, ce ne serait pas un signe d’inégalité.

Quel gifle donnée aux femmes d’Algérie, d’Iran ou d’Afghanistan qui sont mortes dans des conditions atroces pour avoir refusé de porter ce qu’elles croyaient être le plus signe le plus radical de l’oppression des femmes et de la ségrégation entre les hommes et les femmes.

Les sociétés humaines sont construites sur des symboles. Positifs comme les couleurs d’un drapeau, un chant de libération, la forme d’un monument, d’une pyramide ou de la tour Eiffel ! Négatifs comme le costume du bagnard, le brassard noir du deuil ou le voile sous lequel disparaissent les femmes d’Arabie Saoudite.

Porter soi-disant « librement » un accessoire vestimentaire qui, dans toute une partie du monde, est une obligation légale imposée à toutes les femmes pour signifier leur statut de deuxième rang (polygamie, poids juridique et héritage inégalitaire, absence de liberté de circulation,…) représente une allégeance à l’égard des théocraties qui y font la loi. Le voile n’est pas un signe religieux comme les autres. Affirmer qu’on le porte volontairement n’en efface pas le sens humiliant pour toutes les femmes.

L’évidence du sens de ce signe est-elle si difficile à comprendre pour le président d’un pays qui se veut un modèle de démocratie ? Ou alors le président Obama veut-il se réconcilier avec le monde musulman sur le dos des femmes ?

Le 4 juin 2009,

Annie Sugier, Présidente de la Ligue du Droit International des femmes, créée par Simone de Beauvoir (06 08 48 79 33), membre du jury du prix Simone de Beauvoir (http://www.ldif.asso.fr)

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