Lors du conseil communautaire du 18 novembre dernier portant sur un voeu pour la
sauvegarde de la maternité des Lilas, un élu de la majorité municipale socialiste, M.
Jimmy Parat de Bagnolet a qualifié l’avortement « d’acte barbare » et de
« meurtre ».
Le comité local Femmes Solidaires de Bagnolet est profondément choqué par
cette formulation qui renvoit au vocabulaire utilisé par les mouvements antiavortement
afin de personnifier d’un point de vue juridique le foetus. Même lorsqu’il
est pratiqué de façon clandestine, l’avortement ne saurait être qualifié d’acte barbare
en soi. Ce sont les conditions dans lesquelles les femmes avortent qui le sont.
Cette formulation est d’autant plus grave à la veille du 40e anniversaire de la loi VEIL
de 1975. Cette loi autorise les femmes à choisir leur maternité sans conditions. Nous
ne pouvons accepter et condamnons avec vigueur ces propos que nous considérons
rétrogrades et patriarcaux.
Femmes Solidaires est un mouvement féministe, d’éducation populaire qui
défend les valeurs fondamentales de laïcité, d’égalité et d’universalité pour les
droits des femmes. Elle oeuvre au maintien et au développement d’une culture
de paix, de la non-violence et de la solidarité entre les femmes de la planète et
toutes formes de discriminations. Nier le droit à l’avortement est une grave
discrimination à l’égard des femmes.
Nous rappelons l’importance des droits fondamentaux des femmes à disposer
de leur corps et ceux qui sont contre l’interruption volontaire de grossesse,
sont ceux qui sont contre l’égalité femmes/hommes.
Nous exigeons de la part de Monsieur Tony DI-MARTINO, Maire de Bagnolet, une
expression sur l’attitude inqualifiable d’un élu de la République de la majorité
municipale et des excuses envers les femmes qui ici et là-bas se battent pour leurs
droits fondamentaux en premier celui de disposer de leurs corps.
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