Femmes solidaires et Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI).
COMMUNIQUE
18e jour
« La France est notre dernier espoir »
En ce 18e jour, les femmes djiboutiennes ayant entamé une grève de la faim le 25 mars dernier continuent de dénoncer les viols dont sont victimes des centaines de femmes afars par l’armée gouvernementale en toute impunité. Elles adressent quelques mots au gouvernement français et attendent un signe fort, un geste de la France pour les accompagner. Sans proposition d’aide de notre gouvernement, elles ne cesseront pas leur action. Même si l’élection présidentielle est terminée à Djibouti, même si son résultat n’est pas démocratique, leur bataille dépasse clairement cette échéance. Leur cri est un cri d’alerte, un appel au secours pour rompre le silence et pour que cesse l’impunité des soldats violeurs.
« Après ce que j’ai subi, le déni de ce crime est particulièrement insupportable »
Fatouma Abdallah Ali,
violée par la Garde présidentielle en février 2007
« La seule chose qui peut me rendre un peu de dignité, c’est le jugement et la condamnation des soldats qui m’ont violée. »
Fatouma Ali Abakari,
violée en 1993 par la FAR (Force d’Action Rapide)
« La pire forme d’humiliation pour les femmes violées c’est de côtoyer chaque jour leurs bourreaux. »
Fafi Mohamed
« La France est notre seul espoir. »
Aïcha Dabalé
« Au secours la France, que répondez-vous quant à votre silence complice. »
Fatouma Ambassa
« Amitié avec la France mais pas au détriment des droits humains. »
Ouma Kamil
« Quand il s’agit de Djibouti les viols ne comptent-ils pour rien ? »
Hasna Mohamed
« Le silence de la communauté internationale équivaut à une lettre morte. »
Fatouma Abdallah Mohamed
Les femmes djiboutiennes ont encore besoin de nous. Relayez la campagne sur les réseaux sociaux par twitter en vous prenant en photo avec l’affiche #stopvioldjibouti
Paris, lundi 11 avril 2016
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