“Des footballeuses agressées dans l’indifférence générale dans un stade parisien”

Alors que cette semaine sera marquée par l’organisation des
féminin en équipe, à Bourges, les 16 et 17 mai, l’association Les Dégommeuses tient à alerter l’ensemble de la communauté sportive quant aux violences et aux discriminations quotidiennes que rencontrent les femmes engagées dans la pratique sportive.
Le lundi 6 mai 2013, les joueuses de l’équipe féminine de football parisienne « se sont fait violemment agresser par un groupe d’adolescents, au cours d’un de leurs entraînements hebdomadaires.

Venus se poster sur le toit d’un immeuble jouxtant le terrain de football, une dizaine ont commencé par interpeller les joueuses avec des
bite », etc.) accompagnées de gestes à connotation sur un stock d’une vingtaine de visant les joueuses. Si, fort heureusement, celles-ci ont réussi à esquiver les bouteilles et aucune n’a été blessée, les conséquences de ces agressions auraient pu être dramatiques.
Cette scène a duré une bonne vingtaine de minutes effet, les joueurs qui évoluaient sur l’autre moitié de terrain compétition régionale de foot à 7
questionnés, ils ont feint, pour la quasi déclaré qu’il avait entraperçu ce qu’il se passait, mais qu’il ne pouvait un quart de finale de coupe! Les quelques intervenir et n’ont pas semblé mesurer bien davantage la gravité de la situation.
Face à la portée de ces faits, les Dégommeuses estiment qu’il est intolérable que des joueuses de football viennent s’entraîner avec la peur au ventre avec le sentiment qu’elles n’ont pas leur place sur un terrain de football, parce que tout est fait pour les dissuader d’occuper cet espace
l’ensemble des acteurs de la jeunesse pour protéger les unes et éduquer les autres.
Convaincues que le changement des comportements passera avant tout par la prévention, les Dégommeuses demandent que des actions de sensibilisation contre le sexisme soient mises en oeuvre très rapidement en direction à la fois des jeunes de la ville de Paris et des agents municipaux.
Plus largement, les Dégommeuses espèrent que les faits malheureux qui se sont produits permettront de mettre en évidence la nécessité d’octroyer des moyens beaucoup plus importants pour la lutte
contre le sexisme dans le milieu sportif (en particulier dans les sports traditionnellement considérés comme plutôt « masculins » comme le football) afin d’encourager et de protéger la pratique sportive
des femmes.
Contact presse : Cécile Chartrain, Présidente 06 07 96 18 00, lesdegommeuses@gmail.com