Femmes Solidaires avec les FEMEN pour la liberté de toutes les femmes

Femmes Solidaires avec les FEMEN
pour la liberté de toutes les femmes

Le 12 septembre dernier, lors de la 3e édition du Salon musulman du Val d’Oise (SMVO) « Salon au féminin » organisé par des religieux intégristes, deux activistes FEMEN ont été agressées parce qu’elles manifestaient comme à leur habitude pacifiquement. Les mots « Je ne me soumets à personne » et « Je suis mon propre prophète » écrits sur leurs poitrines, elles ont protesté contre la tenue d’un salon qui encourageait l’asservissement des femmes.

Des prédicateurs intégristes, tous des hommes à l’exception d’une femme donnant des cours de cuisine se succédaient pour vanter les mérites de la soumission des femmes et nier l’existence du viol conjugal. Bien qu’une pétition ait dénoncé en amont l’évènement, celui-ci avait été maintenu.

Dès le début de l’action des FEMEN, plusieurs hommes sont montés sur scène, les ont insultées, rouées de coups et ont appelé à les tuer. Les menaces de mort ne sont pas rares sur les FEMEN, les intégristes – politiques et religieux – ne supportent pas que le corps des femmes échappe à leur contrôle pour devenir le support d’un authentique message politique. Ces menaces et violences sont intolérables mais dévoilent le vrai visage de nos ennemis. Le droit à disposer de son corps ne souffre d’aucun compromis, et cette crispation autour du corps des femmes doit cesser.
Femmes Solidaires dénonce avec la plus grande fermeté la violence qui est infligée aux FEMEN dès qu’elles manifestent. Nous rappelons avec elles que les hommes restent autorisés à manifester torse nu alors que les femmes ne peuvent le faire que dans le cadre de manifestations porno « chic » acceptées par notre société patriarcale.

Nous mesurons chaque jour les dégâts que provoquent les violences faites aux femmes encouragées ou banalisées par leurs détracteurs dont les organisateurs des débats de ce salon. L’agression n’est définitivement pas du côté des FEMEN qui manifestent de façon non-violente quand on leur répond par des coups, des insultes et des arrestations.

Nous rappelons que la loi du 29 juillet 1881 révisée en 2004, condamne les « injures publiques commises envers un groupe de personnes en raison de l’appartenance à un sexe » et l’« incitation à la haine, la violence et aux discriminations à raison du sexe ».

Paris, le 16 septembre.