L e 3, 4 et 5 octobre 2019, dans le commissariat du 2e arrondissement de la capitale, plusieurs femmes Somali Darode, originaires des villes de Jigjiga et Bombass (proche de Babile) en Ethiopie dont la liste partielle suit, ont été incarcérées, battues et violées.
Ces femmes en situation de précarité, qui exercent le métier de femmes de ménage, sont à la merci de leurs employeurs, et souvent l’objet d’abus sexuel.
Il semble cette fois, que la Police djiboutienne a prise pour cible des femmes de l’Ogaden, pour des raisons de vengeance tribale, selon certaines sources.
Le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI) a pu établir la liste de 7 femmes victimes de viols, 4 autres n’ont pas pu être identifiées :
– Fatouma Zahra LahagKhalif, 19 ans
– Zahra mohamedAbdillahi, 20 ans
– Kabkoula Youssouf Mouhoumoud, 22 ans
– Khadra Bashir Abdiwali, 18 ans
– OubahAbdoulwahab Rachid, 21 ans
– Nim’o Ali Daher, 17 ans
– Souleykho Mohamed, 16 ans
Au Nord et au sud-ouest, toujours le blocus ainsi que les viols des femmes par l’armée qui continuent en toute impunité. Les autorités djiboutiennes refusant toujours l’enquête indépendante demandée par l’Union européenne.
Femmes Solidaires et le COFEDVI condamnent fermement ces viols commis par les Forces de l’ordre contre des femmes en situation de précarité, en pleine capitale et dans l’indifférence totale.
Le COFEDVI et Femmes Solidaires dénoncent les tortures ainsi que les traitements inhumains et dégradants infligés aux femmes Ogadeni.
Le COFEDVI et Femmes Solidaires :
– réitèrent la demande d’enquête internationale sur les violences et les viols commis par l’armée à Djibouti,
– exigent le respect de tous les textes et conventions relatives aux droits des femmes que la République de Djibouti s’empresse de signer sans jamais les respecter.
Paris, le 25 octobre 2019