Attendu depuis presque 18 mois, le décret autorisant les centres de
planification et centres de santé à réaliser des avortements par voie
médicamenteuse est enfin publié.
Jusqu’alors cette méthode d’interruption de grossesse n’était possible, hors hôpital, qu’auprès des médecins de ville conventionnés avec un établissement de santé.
Avec ce décret, les centres de planification du Planning Familial
pourront désormais pratiquer cette technique abortive jusqu’à cinq
semaines de grossesse (7 semaines d’aménorrhée). Cette mesure favorisera l’accès par la proximité et améliorera l’accompagnement spécifique nécessaire à une pratique de l’IVG de qualité.
Pour autant, Le Planning Familial sera attentif et veillera à ce que :
L’élargissement de la pratique de l’interruption volontaire de
grossesse par voie médicamenteuse ne se fasse pas au détriment de la
méthode d’IVG instrumentale par aspiration pratiquée uniquement en
établissements hospitaliers pour répondre à une logique économique. Les femmes doivent pouvoir continuer à avoir le choix de la méthode qui leur convient.
L’ensemble de ses associations puissent, en leur qualité de CPEF
(centre de planification ou d’éducation familiale), structures financées
par les Conseil généraux, passer cette convention. En effet, le décret
n’oblige pas les présidents de conseils généraux d’organiser l’IVG par
voie médicamenteuse. L’article 1er du décret précise, en effet, que
Pour organiser la pratique de l’interruption volontaire de grossesse
par voie médicamenteuse, le président du conseil général peut passer
convention avec un centre de planification ou d’éducation familiale, un
centre de santé
Saluant cette avancée trop longtemps attendue, Le Planning Familial
continuera de défendre le droit des femmes à disposer de leur corps,
parce que c’est leur droit, leur choix et notre liberté à toutes et tous.
Contact :
Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale, 01 48 07 81 00 / 06 70 19 83 48