Depuis le début du conflit qui a commencé le 8 juillet 2014, on dénombre 7200 blessés à Gaza ( au 29 juillet
2014 ) et 1306 morts dont 229 enfants et 118 femmes. C’est un chiffre très provisoire : de nombreux corps
sont encore sous les gravats et n’ont pas été comptabilisés, et le conflit est ne cesse de s’intensifier… 170
000 personnes se sont réfugiées dans 82 bâtiments de l’ONU (presque 180 000 aujourd’hui, soit pratiquement
10% de la population gazaouie) soit 215 000 déplacés en tout selon l’ONU . 22 hôpitaux, cliniques et
centres médicaux ont été bombardés et détruits partiellement ou entièrement, 133 écoles ont été bombardées
et détruites partiellement ou entièrement
Un massacre en toute impunité.
La violence la plus intolérable s’est abattue de façon implacable sur les habitant-e-s de Gaza. La paix semble
une de fois plus compromise, mais l’association Femmes solidaires veut encore croire qu’elle est possible
et qu’elle reste la seule issue envisageable de cette guerre sans merci pour les femmes et les enfants de cette
région. L’Etat d’Israël doit se montrer responsable et arrêter le massacre qu’il perpétue sur le peuple palestinien
enfermé dans cette prison à ciel ouvert de 360 km² qu’est la bande de Gaza. La crise humanitaire due à
la violence actuelle à Gaza touche en premier les femmes et les enfants. Selon l’ONU, 194 000 enfants ont
besoin d’un suivi psychologique suite aux bombardements.
Femmes solidaires contre les intégrismes et le colonialisme.
Femmes solidaires appelle l’Union européenne et l’ONU à peser de tout leur poids pour rendre sa liberté au
peuple palestinien et soulager ses souffrances en stoppant l’offensive terrestre engagée et le blocus de Gaza.
Ces instances internationales doivent faire respecter les droits des palestiniens, notamment par l’application
effective des résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies. Faute de quoi, en plongeant les habitants
de Gaza dans la misère, elles participeront une fois de plus à la montée du pouvoir des forces extrémistes
religieuses les plus radicales, dont le pouvoir grandissant ne peut amener cette paix propice à l’établissement
d’un Etat palestinien démocratique et, nous l’espérons, laïc. Le Hamas, mouvement religieux, extrémiste et
liberticide est particulièrement préjudiciable pour la liberté des femmes. Sa mainmise sur Gaza est un danger
pour le peuple palestinien plus que pour Israël, car il sert aujourd’hui de caution à la politique coloniale
du gouvernement israélien. Seules la démocratie et la liberté pour le peuple palestinien peuvent réduire son
influence dans la région. Car la liberté appelle la liberté.
La voix des pacifistes.
Que les pacifistes fassent entendre leur voix pour exiger de chaque côté l’arrêt des violences, la reconnaissance
mutuelle de l’existence prochaine des deux Etats. Nous condamnons les agissements antisémites de ceux qui
en France instrumentalisent depuis des mois le combat du peuple palestinien. Les amis de la Palestine sont
ceux qui promotionnent la paix et non la haine des communautés. Cette guerre n’est pas une guerre de religions
mais une guerre de pouvoir et de domination des territoires et donc des peuples. Nous voulons croire
qu’à Gaza et à Tel-Aviv des femmes, des hommes croient encore à une paix juste et durable.
La paix ne naît pas de la violence et de la haine mais du dialogue. Femmes solidaires appelle à l’arrêt de
l’offensive israélienne sur les civil-es palestien-nes et à la reprise des négociations avec la présidence de
l’Autorité palestinienne.