Les femmes constituent près de la moitié des effectifs salariés français mais elles ne représentent que 8% des membres des conseils d’administration et de surveillance des entreprises. Elles sont même absentes de ces instances de direction dans plusieurs sociétés du CAC 40. Cette répartition a peu évolué depuis quatre. A ce rythme, il faudra attendre 2075 pour que 20% de ces postes soient occupés par des femmes !
La situation est tout à fait comparable à celle que connaissait la France avant la loi sur la parité en politique : pas d’obligation légale, peu de candidatures féminines proposées par les partis, peu de femmes élues malgré un corps électoral pour moitié féminin.
Femmes solidaires estime donc qu’il est nécessaire d’avoir recours à une loi contraignante pour les entreprises.
L’association soutient donc la proposition de loi portée par Mesdames Zimmermann et Tabarot ainsi que par plusieurs de leurs collègues. Cette proposition de loi, présentée le 20 janvier en première lecture à l’Assemblée Nationale, stipule notamment que :
Chaque sexe devra représenter a minima 40% des membres des conseils d’administration et de surveillance des entreprises* ;
Cette mixité devra être atteinte dans 6 ans au plus tard, à compter de la promulgation de la loi.
Femmes solidaires demande aux députés et sénateurs de tous les partis de se prononcer favorablement et au plus vite sur cette loi. Ce serait un signal fort envoyé aux femmes de notre pays ainsi qu’un premier pas vers l’égalité entre femmes et hommes à tous les niveaux des entreprises, situation encore loin d’être une réalité en France.
* Pour les conseils d’administration et de surveillance de plus de 9 membres