Femmes solidaires dénonce depuis plus de vingt ans les viols des femmes afars commis par l’armée djiboutienne. Nous demandons à l’Etat français d’agir auprès de l’Etat djiboutien pour que cessent ces crimes !

Le 27 février dernier, quatre femmes afars ont été enlevées, en Ethiopie, par l’armée djiboutienne ! À l’issue de chaque affrontement entre l’armée et le FRUD (Front pour la restauration de l’unité et la démocratie), l’armée djiboutienne s’en prend à la population civile et plus particulièrement aux femmes. Ce fut encore une fois le cas à Dawdawya le 23 février dernier. Selon la Ligue djiboutienne des Droits Humains (LDDH), de nombreux villageois, hommes et femmes sont encore détenu.es à ce jour et en toute illégalité dans un camp de l’armée.

Mais le 27 février, l’armée djiboutienne ne s’est pas contentée, comme elle en a l’habitude, de sévir contre les civils à l’intérieur du territoire djiboutien. Elle a franchi la frontière éthiopienne, pénétrant jusqu’à 37 km dans la région afar, où elle a terrorisé les habitant.es du village d’Arda, détruisant habitations et vivres.

Les soldats djiboutiens ont kidnappé plusieurs villageois.es, dont quatre femmes, Awa Soumbou, Hasna Arbahim, Hawa Hanfaré et Ga ‘si Mohamed, qui furent aussitôt emmenées de force en territoire djiboutien.

Notre crainte est grande, connaissant les agissements de l’armée djiboutienne à l’encontre de femmes dont le seul crime est d’être femme et afar. En effet, depuis plusieurs années, le pouvoir de Djibouti mène une répression particulière contre les femmes du nord et du sud-ouest du pays, ces violences étant utilisées comme une arme de guerre.

Les femmes afars de la République de Djibouti demandent aux États militairement présents dans leur pays de dénoncer ces crimes et d’agir enfin pour mettre fin à ces graves violations des droits humains.

Les Femmes afars du nord et du sud-ouest de la République de Djibouti demandent aux États militairement présents dans leur pays de prêter davantage d’attention à leurs souffrances et d’agir enfin pour mettre fin à l’impunité des auteurs de violences à leur encontre.

Femmes Solidaires demande aux autorités éthiopiennes d’assurer la protection des femmes afars qui sont des citoyennes éthiopiennes.

Femmes solidaires dénonce cette répression sans frontière à l’encontre des femmes afars et demande la libération immédiate des femmes kidnappées.

Contact : 01.40.01.90.90