Mardi soir, nous étions un groupe de 17 Femmes Solidaires à assister à la représentation de la pièce de Rayhana à la Maison des Métallos.
Nous avons patiemment attendu la fin de « l’incident technique » que nous avons, d’ailleurs, vite oublié, saisies comme nous étions par la profonde beauté, l’indéniable force et l’éclatante santé des ces 9 femmes qui « se cachaient pour fumer ».
Nous étions heureuses.
Hier, nous avons appris, avec horreur, la nature de « l’accident » dont a été victime Rayhana. Une femme libre, auteure et comédienne, menacée, injuriée, et lâchement agressée par des individus vils, abjects et nuisibles. Que nul ne leur pardonne, car ils savent ce qu’ils font.
Nous ne pouvons, en aucune sorte, banaliser cette attaque ; les forces obscurantistes nous guettent, insidieuses et rampantes.
Nous, Femmes Solidaires, avons toujours combattu, clairement et courageusement toute forme d’oppression publique ou privée ; nous avons toujours décrié toute sorte de domination qu’elle soit politique, religieuse ou masculine : nous nous sommes toujours levées contre tous les patibulaires rétrogrades et sexistes quel que soit le visage qu’ils arborent ou qu’ils « cachent ». Et nous continuons.
Notre lutte pour les libertés et l’égalité est le même que celle de toutes les femmes du monde. Avec Rayhana, avec toutes les autres, nous la mènerons et nous ne « nous cacherons plus pour fumer ». Bien au contraire, ce sera au grand jour et à visage découvert, n’en déplaise à tous les rustres illuminés, imbéciles et ignorants.
Ensemble, nous prouverons que la liberté ne peut être que lumineuse, entière et absolue.
En ce début d’année 2010, rendons nos droits universels !