“Rendons nos droits universels !”

Une délégation de Femmes solidaires conduite par sa présidente Sabine Salmon s’est rendue à la 54ème session sur le statut des femmes au siège des Nations Unies, à New York, dans le cadre de son statut consultatif auprès des Nations Unies.
Elle a pu écouter le Secrétaire général Ban Ki Moon déclarer :
“Les stéréotypes sexistes et la discrimination fondés sur le sexe persistent dans toutes les cultures et toutes les communautés. Près de 70 % des femmes connaissent la violence dans leur vie. Ce n’est pas une question de culture, cela reste des crimes, des mariages forcés, des abus sexuels. La Déclaration de Beijing est tout autant d’actualité aujourd’hui qu’il y a 15 ans. Le troisième objectif du Millénaire pour le développement, c’est à dire promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, est la clef. Travaillons avec une détermination encore plus grande pour un avenir où tout le monde jouira des mêmes droits et des mêmes possibilités et où le progrès profitera à tous.” Il a également rappelé qu’en septembre 2009, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté une résolution soulignant le soutien des Etats membres à la création d’un nouvel organe unique, dirigé par un Secrétaire général adjoint, pour traiter de toutes les questions concernant les femmes.
A l’occasion du 8 mars 2010, 100ème anniversaire de la journée internationale des femmes, fortes de différents échanges que nous avons pu avoir avec les femmes de la planète et conscientes de la nécessité d’accompagner cette dynamique lancée par le secrétaire général des Nations Unies l’association Femmes solidaires tient à réitérer son appel : rendons nos droits universels.
La principale bataille que nous avons à mener pour les générations à venir est de gagner de nouveaux droits et de sauvegarder ceux déjà acquis. Le discours ambiant qui consiste à mettre en avant la notion de relativisme culturel pour porter atteinte à nos droits est dangereux d’autant qu’il s’immisce dans les milieux féministes pour tenter de freiner la marche des femmes vers plus de droits. Notre mouvement Femmes solidaires continue de penser qu’un alignement par le haut des droits des femmes aidera à leur émancipation. Les droits fondamentaux des femmes dont l’égalité, le droit à vivre sans violences et dominations, l’accès à la planification, le droit à disposer de son corps et à vivre dignement doivent rester hors de porter des religions et des questions culturelles.
Tant que toutes les femmes ne bénéficieront pas des mêmes droits à travers le monde quels que soient leur culture, leur origine, le pays où elles vivent ou leur religion nous mettrons toute notre énergie à construire un monde plus égalitaire. Quand les droits des femmes avancent quelque part dans le monde ce sont toutes les femmes qui bénéficient de cette dynamique.
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