Succès de la grève de la faim des femmes djiboutiennes en Belgique.

Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité
djiboutiennes-contrelimpunite@hotmail.fr
Téléphones 00 32 465 48 00 45 – 00 32 465 123 563

Communiqué de presse 

Succès de la grève de la faim des femmes djiboutiennes en Belgique.

Une résolution du parlement européen sur la situation des droits humains à Djibouti a été votée, dénonçant pour la première fois les viols et leur impunité.

Les 10 femmes djiboutiennes qui avaient cessé de s’alimenter depuis le 25 avril 2016 dans la commune de St Josse, à Bruxelles ont décidé de suspendre demain, samedi 14 mai leur grève de la faim. Elles ont obtenu des résultats résultats significatifs, leur grève de la faim ayant permis l’adoption d’une résolution d’urgence du parlement européen sur les graves violations des droits humains et notamment des droits des femmes.

Ces 10 femmes ont mené courageusement cette lutte difficile pendant 20 jours.
En 20 jours, de nombreux parlementaires, tant au parlement Bruxellois qu’au parlement flamand, et des députés européens, un ancien ministre, des associations et des personnalités de la société civile en Belgique, ont rendu visite aux grévistes de la faim pour les soutenir et leur exprimer leur solidarité.

De nombreuses associations aux côtés du Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité, en premier lieu, l’association Bruxelles Vivre Ensemble et Femmes solidaires qui ont accompagné les femmes djiboutiennes tout au long de leur action ont relayé la parole des femmes djiboutiennes et ont permis de faire entendre leurs revendications dans la capitale de l’Europe. Grâce à leur détermination, les 10 grévistes de la faim ont obtenu :

 Que la situation d’atteinte aux droits humains et les intolérables viols et violences massifs à Djibouti soit révélée dans le monde et dans les plus hautes instances européennes  et pour la 1ère fois qu’elle soit évoquée par le parlement européen. Il est écrit dans la résolution que le parlement européen : « dénonce avec fermeté les viols qui auraient été commis par des soldats djiboutiens contre des civils et qui ont été signalés par diverses ONG »

Qu’une enquête internationale soit diligentée sur les actions de l’armée, puisqu’il « invite les Nations unies à enquêter sur la situation des droits de l’homme à Djibouti, en particulier la situation des femmes dans ce pays »

Qu’une enquête internationale soit diligentée sur les actions de l’armée

La question des violences faites aux femmes, notamment les viols et les difficultés de l’accès à la justice des victimes a été évoquée au parlement régional Wallon à travers une question orale au Président du gouvernement Wallon. Une résolution du Parlement Bruxellois est en projet

Grâce aux relations nouées lors des visites et de travail de proximité des militantes, un comité de soutien aux grévistes de la faim s’est constitué dès le début de la grève de la faim.

Nous vous informons que nos prochaines actions se mèneront auprès de certains Etats membres de l’UE, des démarches ont été déjà entreprises auprès de Hollande,Pays bas l’Italie, le Danemark et la Suède.

Le Comité de suivi des plaintes France et Belgique se constituent en comité européen de suivi. Au sein de ce comité européen, Aïcha Dabalé assurera la coordination pour le Cofedvi France, Belgique et Suède.

Nous remercions toutes celles et tous ceux, les citoyen-nes, les associations, les ONG, les partis politiques, les journalistes qui ont aidé à faire entendre le message des djiboutiennes ; pour les soutiens apportés et pour l’intérêt manifesté pour les causes des femmes djiboutiennes.

Bruxelles, le 14 mai 2016.